Tout a été dit ou presque au sujet du mariage... En vrac, voici quelques références:
...de la mythologie
Hymen (mythologie)
Pour les articles homonymes, voir Hymen. Tableau de Nicolas Poussin représentant Hymenée déguisé en femme durant une offrande à Priape.Dans la mythologie romaine, le dieu Hymen ou Hyménée, fils de Bacchus (Dionysos) et de Vénus (Aphrodite),
présidait au mariage. Il est aussi connu sous le nom d'Hymenaios (en grec ancien ?µ??a???)
dans la mythologie grecque. Certains poètes le font naître des muses Uranie,
Clio, du roi de Magnésie, Magnès, voire encore d'Apollon et des muses Calliope ou Terpsichore.
Quelle que soit sa généalogie, ce dieu joue un grand rôle dans la vie humaine, et son culte
était partout en honneur. Les Athéniens l'invoquaient toujours dans les cérémonies du mariage,
et, dans des fêtes solennelles, ils l'appelaient par un chant de triomphe :
« Hyménée, Hymen ! Ô Hymen, Hyménée ! »
Mythe
]On lui attribue de nombreuses légendes : Il est un magnifique jeune homme,
qui a délivré des jeunes filles enlevées par des pirates et les a rendues à leurs parents,
à condition qu'on lui accorde la main de celle qu'il aime, mais qui le dédaigne ;
selon une autre version, il aurait perdu sa voix
au cours des noces d'Ariane et de Dionysos. De plus, on le dit aussi beau qu'Apollon.
Attributs
• les emblèmes nuptials,• le flambeau nuptial,
• la flûte,
• la couronne de roses.
Iconographie
On le représentait sous la figure d'un jeune homme blond couronné de fleurs,
surtout de marjolaine, tenant de la main droite un flambeau,
et de la gauche un voile de couleur jaune,
cette couleur étant même, à Rome,
particulièrement affectée aux noces. Ainsi, dans les mariages romains,
le voile de la jeune épousée était d'un jaune éclatant.
Parfois ce dieu, couronné de roses, porte
un vêtement blanc et brodé de fleurs ;
certains mythologues lui donnent un anneau d'or,
un joug et des entraves aux pieds,
allégorie rendue plus transparente encore par deux flambeaux qui n'ont
qu'une même flamme et que l'on place dans ses mains ou auprès de lui.
Christiane Singer
2. Ce qui rend le mariage si fort et si indestructible, c'est qu'il réunit un homme et une femme autour d'un projet.
D'un projet fou.
Souvent voué à l'infortune.
D'un défi quasi impossible à réaliser et impérieux à oser.
Le drame serait de ne pas tenter l'impossible, de rester, une vie entière, à la mesure de ce qu'on peut.
3. Ce qui rend le mariage si lumineux et si cruellement thérapeutique, c'est qu'il est la seule relation qui mette véritablement au travail.
Toutes les autres relations aventureuses et amicales permettent les délices de la feinte, de l'esquive, de la volte-face et de l'enjouement.
4. [...] les épreuves ne sont pas en mariage le signe qu'il faut clore l'aventure mais souvent, bien au contraire, qu'il devient passionnant de la poursuivre.
5. Ces êtres de dialogue, de partage et de mouvance que nous sommes, vivent de la magie des rencontres, meurent de leur absence. Chaque rencontre nous réinvente illico - que ce soit celle d'un paysage, d'un objet d'art, d'un arbre, d'un chat ou d'un enfant, d'un ami ou d'un inconnu. Un être neuf surgit alors de moi et laisse derrière lui celui qu'un instant plus tôt je croyais être.
5. Sans les arbres dans lesquels il joue, le vent resterait invisible.
(Citations extraites de l’ Éloge du mariage, de l'engagement et autres folies, p.111, Albin Michel, 2000)
Paul Verlaine
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine (Poèmes saturniens)
Patrick Modiano
Comme c'est drôle d'entendre quelqu'un vous poser des questions que vous étiez seulejusqu'à présent à vous poser à vous-même... (La Petite Bijou, p.140, Folio, n°3766)